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Ça chauffe pour la vigne !

La production de vin menacée par le réchauffement climatique

09 Mai 2018

Ce n’est nouveau pour personne, sauf peut-être Donald Trump, mais notre planète souffre de plus en plus du réchauffement climatique qui mènera à des augmentations des températures de 4 à 6 degrés d’ici 2050. Et, tout comme les glaciers de nos montagnes ou la banquise en Arctique, nos vignes témoignent des changements climatiques.

 

Quelles sont les conséquences ?

 

Une première conséquence directe du réchauffement climatique est déjà ressentie par les vignerons :  les vendanges prématurées. Depuis 1980, les vendanges se font 3 semaines plus tôt. 3 semaines qui risquent de se transformer en mois d’ici quelques années. Les vignes sont vendangées plus tôt sous une forte chaleur risquant d’abimer le raisin. La maturité précoce entraine un taux de sucre plus élevé, qui lui-même augmente le taux d’alcool, influençant grandement le goût des vins. Les vins du Languedoc ont ainsi pris 1,5 degrés d’alcool en 30 ans. Au final, cela fait diminuer l’acidité des vins blancs et rosés et donne aux rouges des arômes plus « confiturés ». 

Certes, ce changement climatique fait reculer des maladies comme le mildiou. Mais les répercussions sur les vignes sont d’autant plus préoccupantes que la vigne est la culture la plus sensible aux conditions météorologiques. La hausses des températures provoquent des catastrophes climatiques (sécheresse, canicule, inondation, etc.), détruisant vignes et matérielles. 

Le réchauffement conduira d’ici 2100 a des changements radicaux dans la production vinicole. La zone cultivable va ainsi se décaler de 100 km au sud et 500km au nord. La région bordelaise bénéficiera des conditions du Portugal, et l’Angleterre de celle de Bordeaux.

Résultat : d’ici 2050, 68% du vignoble européen devrait disparaitre.