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La vinification du vin rosé

Rétablissons tout d’abord une vérité : le rosé n’est pas un mélange de vin rouge et de vin blanc, mais bien un type de vinification spécifique ! Seule la Champagne utilise cette méthode de mélange dans ses champagnes rosés. Autre chose importante, le rosé est fait uniquement à partir de raisins rouges.
Il existe deux types de vinification du rosé : le rosé de pressée et le rosé de saignée.

I – Les rosés de pressés

Ces rosés se reconnaissent à leur robe claire. Très souvent cette méthode est utilisée en Provence. Pour obtenir cette robe très pâle, il faut que le jus soit directement extrait des raisins, sans contact avec la peau. Ce principe est également utilisé dans la vinification des vins blancs. Comme la couleur des vins rouges ainsi que les tannins proviennent de la peau. On obtient alors un vin aussi subtil qu’un vin blanc, mais avec les arômes du vin rouge (fruits rouges, fruits noirs..)

II – Les rosées de saignée

Ces rosés abordent une robe bien plus soutenue, souvent plus proche du rouge que du rose. C’est parce que cette fois, le jus est laissé en contact avec la peau des raisins pendant 12 à 14h (bien moins tout de même que pour un vin rouge). Les vins sont plus tanniques, et plus gras. Ils ont une bouche beaucoup plus ample et plus de structure. Une fois que le jus a fini de macérer avec la peau, le vigneron « saigne » la cuvée, c’est à dire filtre le jus en le laissant s’écouler naturellement.

III – Un rosé pas comme les autres : le clairet

Spécialité bordelaise, le clairet est soit un vin rosé très foncé, soit un vin rouge très pâle. Il ressemble aux vins rouges bordelais du XV° siècle. Pour fabriquer le clairet, la macération en contact avec la peau est bien plus longue : plus de 48h. Cela donne un rosé tannique, mais tout aussi rafraîchissant que les rosés classiques, bien loin des vins rouges charnus de la région. Un vin atypique, qu’il faut gouter au moins une fois dansa sa vie !