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Camille Nosworthy du Domaine Saint Amant

Le sommet des Côtes-du-Rhône

22 Septembre 2017

Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur votre histoire?

C’est une histoire de famille. Le domaine a été créé de toutes pièces par mes parents il y a 30 ans. Nous sommes parisiens d’origine, et mon père a acheté un terrain sur lequel il a fait construire sa maison dans les années 70. Puis quand il a pris sa retraite dans les années 90, il a commencé à acheter des bouts de vignes par-ci par-là, celles qu’on voulait bien lui céder. Il en a même acheté dans d’autres villages qu’il a ensuite cédé contre des parcelles autour de sa maison. Il voulait vraiment faire du vin ! Ses terres en altitude étaient particulièrement faites pour du viognier. Il a donc arraché lui-même les plants de vignes rouges qui se plaisaient le moins sur les sols, pour replanter près de la moitié du domaine avec du viognier. Cela a duré près de 10 ans. Il a conservé les plus vieux plants, c’est pourquoi aujourd’hui nous avons des ceps qui ont plus de 90 ans. Nous avons maintenant 6 hectares de vignes blanches, et 7 de rouges.

Moi je suis arrivée un peu par hasard, avec un mari anglais et 3 enfants. Nous habitions à new-York, Manhattan, et nous devions nous installer en Angleterre. Nous sommes passés chez mon père, et nous ne sommes plus jamais repartis ! Mon mari a conservé son métier, et moi j’aide mon père au domaine.

Pourriez-vous nous décrire vos vins en 3 mots ?

fraîcheur - buvabilité - complexité

Pour qui faites-vous votre vin ?

Je le fais pour des gens qui aiment bien le partager, qui apprécient le vin en tant qu’élément festif, de plaisir. Je le fais au final pour tout le monde ! J’ai envie de faire plaisir à tous ceux qui apprécient le vin, c’est pourquoi nous avons toutes les gammes de prix.

Avec qui aimeriez-vous partager une belle bouteille ?

Avec quelqu’un que j’aime beaucoup que j’admire, qui sait l’apprécier. Je dirais avec mon mari.

Auriez-vous une anecdote à partager ?

Ce n’est pas réellement une anecdote, mais en assistant mon père dans la construction du domaine, je me suis rendu compte que c’est du boulot ! On n’a pas hérité de parcelles toutes prêtes, et ça nous différencie un peu du reste. C’est un sacré travail de préparer les terrassements, de planter les jeunes vignes, de les arroser, en plus au début, cela ne produit rien du tout. J’ai beaucoup d’admiration pour mon père, car il n’était pas tout jeune quand il a commencé, et il a tout fait lui-même.

Pourquoi pensez-vous que votre cuvée Grangeneuve a tant de succès ? (3 médailles d’or, 15 RVF, 95 Decanter …)

C’est un vin facile à boire, souple, mais qui a du caractère et un joli équilibre. Ce n’est pas le genre de réussite que l’on peut obtenir tous les ans !